Qu’est-ce qu’une maison positive ?
Une maison à énergie positive est une maison qui, sur un an, produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme. Tous les types de maison peuvent être à énergie positive, à condition d’investir en installations énergétiques assez onéreuses. Le plus souvent, les maisons positives sont des maisons passives (c’est-à-dire à faible perte d’énergie), mais qui créent de l’énergie. En effet, si le bâtiment est mal isolé, l’énergie qu’il produit ne servira qu’à combler les pertes : la maison ne sera donc plus positive.
Quels dispositifs ?
Les panneaux photovoltaïques : Ces panneaux permettent de récupérer le rayonnement solaire pour le convertir en électricité. En France, 1 mètre carré de panneaux photovoltaïques correctement orientés produit en moyenne 100kW par an. On peut consommer cette énergie tout de suite pour les besoins de la maison, mais cela nécessite un moyen de stockage de l’énergie très coûteux. L’autre possibilité est de revendre cette énergie à EDF, qui la rachète en moyenne 0,56 euros par kilo watt. L’installation de panneaux photovoltaïques reste très onéreuse, environ 10 000 euros une fois les aides et les crédits d’impôts déduits. La rentabilité de l’installation ne se sent souvent qu’après une quinzaine d’années.
Les panneaux solaires thermiques : Les panneaux solaires thermiques ne produisent pas d’électricité, mais permettent de chauffer la maison et de l’alimenter en eau chaude. L’installation est moins coûteuse que les panneaux photovoltaïques : une fois les aides déduites, il reste en moyenne 3 000 euros à la charge du propriétaire. L’installation n’est rentable que pour des maisons avec au moins quatre habitants.
Le puits canadien est un système géothermique de surface, servant de climatisation naturelle. Le principe est parti d’un constat simple : en été, l’air en sous sol est plus frais, en hiver, il est plus chaud. On utilise donc l’inertie thermique du sol pour maintenir une température ambiante agréable indépendamment des saisons. Un tunnel est creusé à un ou deux mètres de profondeur. Le principe est de faire passer l’air de renouvellement dans ces tuyaux avant qu’il n’entre dans la maison. Le puits canadien est peu répandu, malgré un coût d’installation très faible.
Citerne de récupération d’eau de pluie : Nous consommons en moyenne 150 litres d’eau par jour. Installer une citerne de récupération d’eau de pluie permet de réaliser d’importantes économies. La pluie qui tombe sur le toit de la maison est canalisée dans des gouttières reliées à une cuve. Une pompe électrique achemine ensuite l’eau dans les sanitaires et pour les appareils ménagers. Elle reste, cependant, impropre à la consommation, à moins d’installer un filtre à osmose.
Beaucoup d’autres installations permettent les économies d’énergie, comme les mini-éoliennes ou les planchers chauffants. Mais ces installations sont encore rares dans l’hexagone, coûteuses, et rentables sur le très long terme.