Comment choisir, acheter, planter et entretenir un bel olivier
La tentation est grande d’avoir un olivier chez soi. Symbole de santé, de longévité, de soleil, même si vous n’avez pas la cigale à poser dessus, avec quelques attentions vous pourrez vous aussi profiter de cet arbre magnifique. Cet article est là pour vous y aider.
Oliviers en pot, oliviers en pleine terre
Planter un olivier ? Si vous êtes déjà conquit par cet arbre n’hésitez pas. L’été peut être une très bonne saison pour cela.
L’olivier est une espèce frugale qui sait parfaitement se contenter de peu. Il peut pousser en pleine terre, dans de grands bacs, en pot, et même se conduire en bonsaï.
Olea europaea, le bien nommé puisqu’il vit à l’état sauvage tout particulièrement dans les régions méditerranéennes d’Europe, France comprise, est capable de croître dans des milieux restreints et rocailleux ou dans de grands espaces forestiers car il est « plastique », c’est-à-dire capable de s’adapter.
Dans une cour, une entrée extérieure, un patio, sur une terrasse, un balcon, dans un parc, un jardin ou à l’entrée de la propriété, l’olivier arbre à feuilles persistantes peut trouver sa place partout.
Par contre, hors pleine terre, préférez-lui des bacs en bois ou des pots de terre. Si vous voulez créer un effet spectaculaire, choisissez de grandes poteries de terres cuites.
L’olivier « aime le fer », tous les méditerranéens vous le diront. Il réagit parfaitement à la taille, ce qui vous permet de lui donner la bonne proportion à l’espace que vous lui réservez.
Olivier du soleil et du chaud, olivier de l’humidité et du froid
Olivier, midi, méditerranée, soleil, chaleur, Provence… voilà un arbre totalement lié à l’image du sud.
Il est vrai que l’olivier aime soleil et chaleur. Parmi les multiples variétés, certaines comme la « Cailletier » n’aiment guère s’éloigner de la région niçoise. À l’inverse, la variété « Picholine » semble se moquer de bien des gels et de la neige.
Dans un jardin non abrité, l’olivier peut supporter des gels de -12°C environ. Par temps sec, sur des temps courts, cette valeur peut être plus basse encore. Mais retenons que pour cultiver correctement l’arbre, il faut éviter les lieux très humides où il gèle fort, à moins de le mettre en bac et de le rentrer au sec dans un lieu lumineux et frais. Par contre, dans un intérieur de maison ou d’appartement il va développer diverses maladies qui vont le faire végéter puis mourir.
Bretagne, Normandie, Vendée sont de bonnes régions pour l’olivier. À Paris, dans le nord-ouest et en région Centre, l’olivier appréciera l’abri des murs d’une cour, de l’avancée d’un toit, de la douceur d’un jardinet de centre ville.
Sud-ouest et sud-est de la France n’ont comme seule limite que l’altitude. Sinon, humide ou pas, les climats conviennent à l’arbre.
Oliviers d’Andalousie ou oliviers de Toscane
Tous les oliviers vendus en France proviennent, à de rares exceptions près (Tunisie, Liban, Syrie), du sud de l’Espagne ou du centre nord de l’Italie.
Le marché actuel en France propose essentiellement deux types de produits très différents :
Le vieil olivier, multi séculaire, et le jeune olivier de 5 à 15 ans d’âge.
Le premier est un arbre qui a poussé dans les oliveraies du sud de l’Espagne. Déterré après 300 ou 400 ans de bons et loyaux services, incroyablement noueux et beaux, ce monstre vénérable se vend autour de 750€ sur place et environ 1300 à 1500€ en France.
Des spécimens millénaires ou presque, très rares, se vendent plusieurs milliers d’euros.
Ces arbres résistent bien aux climats humides à conditions de ne pas être creux ou de présenter de vieilles blessures, portes ouvertes aux pourritures.
Les jeunes oliviers viennent de la région Toscane de Pistoia, « la plus grande pépinière du monde » (ou presque). Ces oliviers, cultivés en pépinières, sont produits en quelques années en très grand nombre. Les frères Gianluca, Marco et Lorenzo Romiti sont devenus les rois de ce produit . Leur établissement Romitivivai, superbement placé entre Montecatini et Firenze (Florence), aux portes de Pistoia proposent notamment de jolis oliviers de très belle qualité vendus environ 10€ sur place et commercialisés autour de 22€ en France. Ils en produisent entre 15 000 et 20 000 pieds par an dont 10 000 environ rien que pour la France !
S’occuper d’un olivier
Voilà un arbre solitaire dans l’âme, un peu comme un sage qui nous regarde nous agiter !
Ne soyez pas inquiet, l’olivier est tolérant et saura vous excuser quelques oublis ou maltraitances momentanées.
Il préfère une terre fertile mais saura se contenter d’une terre pauvre. L’idéal serait, en pot ou conteneur, de lui offrir une terre végétale pour moitié mélangée avec un quart de sable et un quart de terre de jardin.
Les vieux spécimens et les arbres que vous plantez en pleine terre apprécient d’être en surélévation, sur une butte par exemple. Évitez les fonds très humides et argileux.
Un bon arrosage, une fois par semaine en été, peut s’accompagner de mai à septembre d’une dose d’engrais pour fruitiers ou pour palmiers un arrosage sur deux. La corne broyée, le sang séché sont aussi de très bons éléments nutritifs.
L’hiver, un sol légèrement frais suffit amplement. Évitez les courants d’air froids et les égouttures de toit. Protégez le pied dans les régions fraiches, ainsi que le pot ou conteneur s’il n’est pas en pleine terre.