Faire ramoner sa cheminée pour laisser passer le Père Noël

L’hiver arrive! Avez-vous pensé à faire ramoner votre cheminée? Savez-vous qu’un ramonage mécanique s’impose aussi pour les conduits de chaudière?

Chaque année, 45 000 sinistres, 90 morts et 5000 intoxications sont liées à des incendies de cheminée. Des catastrophes qui pourraient être évitées dans la majeure partie des cas… Malheureusement, trop de gens oublient encore de faire ramoner leur cheminée avant de l’utiliser.

Pourquoi le ramonage permet-il d’éviter les incendies?

Le feu ne brûle et ne consume pas tout. Dans une cheminée, la suie se dépose sur les parois du conduit et, contrairement aux idées reçues, celle-ci est inflammable. Le danger est encore plus présent dans trois cas:

  • lorsqu’on fait brûler des bois résineux
  • lorsqu’on fait cuire des aliments dans la cheminée (la graisse, hautement inflammable, se dépose alors sur le conduit)
  • lorsque les conduits sont courbés ou en pente, car cela favorise le dépôt d’amas sur les parois.

Quand faire ramoner sa cheminée?

Les assurances préconisent de le faire une fois par an, juste avant la saison des feux de cheminée, lorsque l’on fait un usage modéré de sa cheminée et qu’on ne fait brûler que des bois secs et non résineux. Elles conseillent en revanche de le faire deux fois par an, avant et pendant la période d’utilisation, dans le cas où la cheminée possède un insert, un conduit courbe ou en pente, lorsqu’on cuisine au feu de bois ou lorsqu’on utilise des résineux.

Découvrir :  Maison bioclimatique et le recycle de lénergie !

Quel type de ramonage choisir?

Ces dernière années, les bûches de ramonage sont apparues sur le marché, proposant un ramonage chimique. Ces bûches sont enduites de composants censés détruire les suies et les dépôts inflammables. Malheureusement, si elles permettent un ramonage facile et à la portée de chaque particulier, leur efficacité est assez limitée et il est prouvé que les produits chimiques qu’elles dispensent dans le conduit favorise le vieillissement prématuré de ce dernier. À tel point d’ailleurs qu’une circulaire du 24 avril 1998 stipule que le ramonage chimique n’est pas pris en compte par les règlements sanitaires. Ce qui signifie, en clair, que si votre conduit prend feu, votre assurance ne prendra pas en charge les dégâts causés par l’incendie. les bûches de ramonage viendront en complément du seul vrai ramonage digne de ce nom: le ramonage mécanique.

Celui-ci est simple: on introduit un hérisson (une grosse brosse) par l’âtre de la cheminée ou le haut du conduit. Le frottement détache la suie et les dépôts des parois qui tombent au sol. Le conduit est alors à nouveau net et peut rejouer son rôle d’isolant du feu et de guide vers la sortie pour les fumées toxiques (le monoxyde de carbone, principalement).

Découvrir :  Déménagement, qu'acheter pour la cuisine?

Fournir les preuves pour se protéger

Les particuliers ont tout intérêt à faire effectuer le ramonage de leur cheminée par un professionnel. Non seulement, celui-ci connaît son métier et possède le matériel adéquat – notamment pour grimper sur les toits -, mais en plus, le ramoneur professionnel, une fois le ramonage effectué, délivre un certificat de ramonage qu’il est de bon ton de fournir à son assurance qui couvrira alors les dégâts si sinistre, malgré tout, il devait y avoir. Attention cependant que, sur les certificats, soit bien mentionné que le conduit a été nettoyé sur toute sa longueur, faute de quoi, le défaut d’entretien pourra être invoqué par votre compagnie d’assurance.

Ramoner tous les conduits

La législation va plus loin, car les feux de cheminées ne sont pas seuls responsables des incendies domestiques. Elle impose donc:

  • un ramonage mécanique par an pour tous les conduits de combustibles gazeux
  • et deux ramonages par an pour tous les conduits d’installations utilisant des combustibles liquides (du fioul, par exemple) et solides (le bois, les granulés ou le charbon, par exemple).
Découvrir :  Comment choisir les meilleurs paniers à linge ?

Ceci implique qu’il faut faire ramoner sa cheminée, certes, mais aussi le conduit de sa chaudière ou le conduit des hottes de cuisines.