Installation et entretien d’un poêle de chauffage

Comment installer un poele de chauffage

Suivant la disposition de la pièce, de la superficie, et le modèle que vous souhaitez acquérir, l’installation d’un poêle de chauffage peut demander quelques aménagements ou des travaux. Avant toute chose, il est donc important de prendre contact avec l’installateur pour savoir si le projet est réalisable. L’emplacement est aussi primordial. Selon les modèles, vous pouvez donc installer votre poêle dans l’angle d’une pièce, le long d’un mur, en plein milieu, ou vous pouvez aussi choisir des modèles suspendus. Toutefois, il est judicieux de ne pas le disposer trop près du mobilier ou d’un matériau combustible. Une autre alternative, est aussi d’installer votre poêle dans une cheminée ouverte, ce qui vous permet de bénéficier du conduit déjà existant, il ne restera plus que le tubage d’évacuation à aménager. Cette solution a l’avantage de gagner de la place et d’avoir un encombrement minimum. De nombreux poêles à bois nécessitent aussi une prise de courant, il est donc pertinent d’avoir celle-ci à proximité du poêle.

Le conduit de cheminée

Le conduit est-il existant ou doit-il être crée ? Dans le cas d’un conduit déjà existant, il est judicieux de connaître le diamètre et la hauteur. Si vous devez créer un conduit, celui-ci doit répondre aux différentes normes de sécurité et règles en vigueur. Le conduit de cheminée peut s’installer en haut, sur le côté ou à l’arrière du poêle. Toutefois, il n’est pas nécessaire d’avoir un conduit pour un poêle à pétrole ou à gaz.
La nature du sol : certains sols comme le parquet, le linoléum ou la moquette doivent être recouverts de plaques de sol en verre ou en acier. Pour le carrelage ou la pierre, cela n’est pas systématique. Vous devrez aussi respecter des distances de sécurité pour l’emplacement de votre poêle.
La distance de sécurité : pour un poêle à bois, la réglementation en vigueur (NF DTU24.1 P1/A1) exige que la distance de sécurité entre le conduit de raccordement et la paroi combustible soit équivalente à 3 fois le diamètre du conduit, tout en respectant un minimum de 37.5 cm. Par exemple, pour un poêle disposant d’une évacuation de fumée en diamètre de 180 mm, une distance entre le mur et le tubage de 180 mm x 3 = 540 mm, soit 54 cm sera nécessaire en distance de sécurité.
Le volume de chauffe : avant l’installation, l’emplacement du poêle doit être en relation avec le volume à chauffer (m3). Il va donc falloir définir le volume de chauffe. Pour ce faire, on prend la surface en m2 de la surface à chauffer et la hauteur sous plafond en mètre. Exemple : 30 x 3 m = 90 m3.
Pour obtenir une chaleur confortable et rapide, certains appareils de dernière génération peuvent être programmés à distance à l’aide d’un téléphone mobile.

Coût de l’installation d’un poêle

Avant de faire un achat « coup de cœur », il est recommandé de bien se renseigner sur les aménagements préalables à l’installation du poêle car ces derniers peuvent parfois dépasser le prix du poêle. Faire l’installation soi-même a l’avantage de diminuer le coût de la facture. Toutefois, cela s’avère très technique, complexe et demande de respecter la sécurité et les normes en vigueur. L’installation par un professionnel permet de bénéficier de certaines aides financières et/ou crédit d’impôt. Il serait dommage de passer à côté.

Comment utiliser et entretenir correctement son poêle ?

Il faut toujours rester vigilant dans l’utilisation et l’entretien d’un poêle. Cela permet un fonctionnement en toute sécurité afin d’éviter tout risque de brûlures ou d’accidents domestiques. Dans un premier temps, lors de l’achat, il est pertinent de préférer des portes « froides » comme celles des fours de cuisine. Le monoxyde de carbone est aussi le danger numéro un des poêles. Il est donc important de bien aérer et ventiler les pièces. Un détecteur de monoxyde de carbone peut aussi vous aider en cas de doute.

 

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Le ramonage et le nettoyage du poêle

Le ramonage est obligatoire et doit être réalisé une à deux fois par an selon le modèle de l’appareil de chauffage et en fonction du règlement sanitaire départemental (RSD). Pour une sécurité optimale contre l’incendie, le ramonage consiste à dégager le conduit de la suie accumulée. Le professionnel, doté d’un savoir-faire adapté, et chargé du ramonage vous remettra un certificat de ramonage. Ce dernier vous sera très utile car il est demandé par les assurances en cas d’incendie. Un entretien régulier du poêle est aussi vivement recommandé. La vitre s’encrasse et noircit rapidement à cause de l’intensité des flammes. Il est donc important de la nettoyer. Pour ce faire, on peut utiliser du papier journal ou un chiffon imbibé de cendres froides, du vinaigre blanc avec un peu de sel ou un produit spécial vitres poêle ou cheminée. Une mousse biodégradable en spray permet de réaliser un nettoyage optimal de la vitre, celle-ci est vendue par certains fabricants de produits d’entretien pour poêle et/ou cheminée. Quant aux cendres et les résidus, ils doivent aussi être évacués si le poêle n’est pas équipé d’un système d’auto évacuation.

Le combustible : le choix du bois

Le combustible pour les poêles à bois est bien entendu le bois qui produit une énergie naturelle. Celui-ci est vendu au volume, au mètre cube voire au poids. On parle principalement de stère de bois. Pour éviter les problèmes de combustion, la formation de bistre et de goudron dans le conduit, dus à un bois trop humide, il est important de d’utiliser un bois prêt à l’emploi qui possède moins de 20 % d’humidité rapportée à la masse brute et/ou un bois qui vient d’être coupé et qui dispose de 45 % d’humidité rapportée à la masse brute, sachant que l’énergie rendue est divisée par deux. Le taux de d’humidité est donc un critère primordial à prendre en compte, celui qui est recommandé pour le bois de chauffage est de 15 à 20 %.
Lors de l’achat de votre bois bûche pour votre chauffage domestique, il faut choisir des essences de bois qui brûlent lentement. Celles-ci sont réparties en deux familles : les feuillus durs, à savoir le charme, le hêtre, le noyer, le chêne, les fruitiers – les résineux et feuillus tendres comme l’épicéa, le sapin, le pin, le mélèze, le peuplier. Pour ne pas rencontrer de problèmes d’entretien et de performance de votre appareil de chauffage, il est judicieux de se tourner vers les feuillus durs. Toutefois, il faut éviter le châtaignier qui explose en brûlant. Quant aux autres feuillus tendres, ils brûlent beaucoup trop vite.
Il est aussi vivement conseillé de faire sécher son bois en l’entreposant sous un abri ventilé pour que le bois sèche beaucoup plus vite. Vous pouvez aussi le déposer sous une bâche en laissant les côtés ouverts pour que l’air circule.
Pour un meilleur rendement de votre poêle, le temps de séchage optimal du bois stocké doit être de 15 à 17 mois pour un sous abri bûches et de 18 à plus de 24 mois pour un bois entreposé à l’air libre. Un stockage d’au moins deux ans est la solution idéale pour obtenir une combustion optimale.