Toutes les nuances de la peinture

Toutes les nuances de la peinture

Passé l’étape cruciale du choix de la couleur, reste à savoir quel type de peinture adopter. Quelle soit satinée, brillante ou mate, à l’eau ou à l’huile, chacune a ses qualités et convient plus ou moins à certaines pièces de la maison. Explications.

S’il y a bien une partie des travaux qui semble accessible à tout un chacun, c’est bien la peinture. Pourtant, comme toute autre activité de bricolage, elle n’en demande pas moins un réel savoir-faire pour réaliser un travail durable et de qualité. Faut-il opter pour l’acrylique ou la glycéro ? Quel est l’intérêt d’un rendu mat, satiné ou brillant? Faut-il poser une sous-couche ou non ? Voici les réponses

1_ Pourquoi opter pour l’acrylique…

Pour le peintre du dimanche, les peintures acryliques (aussi appelée peintures en phase aqueuse) possèdent des avantages de taille. D’abord, elles ne dégagent pas de fortes odeurs. Ensuite, elles sèchent rapidement (une demi-heure au toucher et six à huit heures en moyenne, ce qui permet de passer deux couches dans la même journée). Enfin, elles permettent de laver les différents outils à l’eau et de se passer de l’odeur entêtante du white spirit. Autre argument imparable de ses formules à l’eau : une moindre teneur en solvants. Si elles sont moins nocives pour l’environnement, elles sont aussi beaucoup moins dangereuses pour la santé car elles dégagent moins de composés organiques volatils (COV) et ne sont donc pas nocives pour l’air intérieur de votre logement. Faciles à teinter, elles s’utilisent partout dans la maison. Même dans les pièces d’eau, on peut utiliser des acryliques spécialement formulées pour cette application. Moins faciles à entretenir que la peinture à l’huile, la plupart des acryliques de qualités sont tout de même lavables à l’eau. Attention toutefois aux rendus mats qui n’aiment guère ce genre d’opération.

Respecter la compatibilité entre les peintures

Si le mur que vous avez à peindre est déjà recouvert d’une couche de peinture à l’eau, vous pouvez indifféremment y appliquer une peinture à l’huile ou à l’eau. En revanche, avant de recouvrir une peinture à l’huile avec de l’acrylique, il faudra impérativement appliquer une sous-couche. Reste qu’il n’est pas toujours évident de reconnaître le type de peinture que l’on a recouvrir. Pour le savoir, versez un peu de dissolvant à vernis à ongle sur une chute de tissus et frottez le mur. Si la peinture s’enlève, c’est que vous avez affaire à de l’acrylique.

2_ …Ou pour la peinture à l’huile ?

Certes plus toxiques et moins agréables à utiliser, les peintures glycérophtaliques n’en ont pas moins d’indéniables qualités. A commencer par leur solidité et leur pouvoir couvrant. Un litre de peinture à l’huile permet en effet de couvrir en moyenne 12 à 18 m2 alors qu’une peinture acrylique couvre au mieux 8 à 12 m2. Faciles d’entretien, elles ne craignent pas les agressions des produits ménagers et jaunissent moins au fil des années. Côté deco, elles offrent un rendu plus lisse et masquent plus facilement les petites imperfections des murs. Enfin, moins perméables, elles sont particulièrement recommandées pour peindre les plafonds des pièces humides.

 

Les peintures du futur

Une peinture qui absorbe les mauvaises odeurs, une autre aux propriétés antibactériennes et antimoisissures, telle autre formule qui bloque les ondes électromagnétiques ou qui contribue à éliminer les effets nocifs de la fumée de cigarette, … Les fabricants l’affirment : l’avenir de la peinture réside dans ces formules dites “intelligentes”. A l’étude depuis plusieurs années, elles commencent déjà à trouver leur place dans les rayons. Ainsi certaines marques proposent-elles des références garantissant une purification de l’air intérieur par photoréaction et d’autres une action contre l’accumulation des corps gras dus à la pollution sur les façades extérieures.

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3_ Les types de finitions

Pour créer l’ambiance dans une pièce, la finition de la peinture compte presque tout autant que la couleur choisie. Mat, brillant, satiné ou laqué, voici les avantages et les inconvénients de ces différents rendus.

Les rendus mats

Créant une atmosphère chaleureuse, feutrée et intime, les finis mats ont par ailleurs tendance à rehausser les couleurs foncées. Au-delà de ces considérations esthétiques –et souvent subjectives-, cette qualité de finition a d’indéniables avantages d’un point de vue technique. A commencer par sa capacité à masquer les petites imperfections du support. Concernant l’entretien, elle se montre en revanche plus contraignante puisqu’elle résiste moins bien à la saleté et ne supporte généralement rien de plus qu’une éponge humide. Au final, les couleurs mates sont donc parfaites pour les plafonds et, plus généralement, pour les surfaces moins exposées.

Les finis brillants

Idéale pour agrandir les volumes, les peintures brillantes ont en revanche tendance à accentuer les irrégularités du support. Elles obligent donc à être particulièrement soigneux lors de la préparation des murs et des plafonds. Très résistantes à la saleté et faciles d’entretien, elles conviennent particulièrement bien aux portes, aux meubles ainsi qu’aux murs des pièces humides comme la cuisine ou la salle de bains.
Les couleurs satinées
Si elle offre une belle impression de matière, la finition satinée est aussi appréciée pour sa luminosité. Tout comme le brillant, c’est un rendu qui exige aussi de bien préparer les supports. Réputé pour sa longévité, il est très souvent utilisé dans les pièces de vie et convient parfaitement aux lieux de passage comme les entrées et les couloirs. Faciles d’entretien, les peintures satinées sont lessivables et sont donc parfaites pour décorer les chambres des enfants.
Les laques
Avec elles, pas de secret, il faut se montrer d’une extrême méticulosité. Car leur effet “miroir” donne certes une indéniable impression de profondeur à la pièce mais il accentue irrémédiablement la moindre petite imperfection du support.

La préparation des murs, une étape à ne pas négliger

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Rien de plus énervant que de voir une peinture fraîchement posée cloquer au bout de quelques semaines. Pour éviter ce genre de mésaventure, il est indispensable de commencer par un lessivage des murs afin d’éliminer les éventuelles tâches de graisse et de nicotine qui empêchent une bonne accroche de la peinture. Ensuite, veillez à éliminer toutes les parties qui n’adhèrent plus (peinture écaillée, par exemple) avec une spatule ou un triangle et comblez les trous et fissures éventuels à l’enduit de rebouchage ou de lissage en fonction de leur profondeur. Reste encore à poncer les murs afin d’obtenir une surface parfaitement plane. Concernant la sous-couche, si elle n’est pas indispensable sur une ancienne peinture, elle s’impose sur les supports bruts (bois, métal, …) ou poreux ainsi que sur les plaques de plâtre cartonné. Une sous-couche spécifique doit également être posée en cas d’humidité.

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